Troubles... 

Troubles...

Wa yabka al moussafer

Elle s’approchait de moi, toujours .Elle m’ouvrait la porte du plaisir quand j’étais loin, et quand je m’approchais elle la refermait .En rentrant chez moi, je me demandais toujours si ça valait la peine que je continue à être obsédé par l’idée du plaisir qu’elle pourrait m’offrir, par les sens qu’elle pouvait donner à mon existence. Quand je ressentais son haleine caresser mon dos ,je fermais mes yeux et je survolais des champs de blé vert,des terres arides qui me piétinaient autrefois,mais de l’air je les voyais douces et fertiles,transpercées par des veines de vin et de miel,son haleine me transportait tel un aigle himalayen .Pourtant,dès que mon tumulte m’approchait du ciel,le soleil brûlait mon plumage,et je retombais de haut ,blessé ,brûlé..
Alors, je me retournais et elle était là en train de se rhabiller, pour me quitter, sortir en courant de chez moi, sans dire un mot. Je n’avais jamais pu lui demander pourquoi. Mes blessures m’empêchaient de réagir, de protester, de comprendre ; mon orgueil attirait mon regard vers mes pattes cassées et jamais vers le ciel qui s’éteignait. Comment peut on comprendre sans regarder ? Je recevais la gifle de la porte qui se refermait, et je me replongeais dans mes draps, enterrais mon regard dans le lit pour voir que tout ce qui me portait était un vide ! Alors comme si la gravité ne me voyait que quand je la voyais, je basculais dans une chute interminable.
La chute était toujours horrible,toutes les secondes mon cœur était arraché et un autre apparaissait a sa place,toutes les minutes ma peau était brûlée et une autre poussait a sa place…..Et de temps en temps ,mon regard implosait et le vide absolu que je voyais a l’intérieur de moi me dévorait vivant….Tous les branchages auxquels j’essayais de m’accrocher ,se brisaient sous le poids de mon être et la fragilité des leurs .Tous les hommes qui étaient sur les cotes de la falaise refusaient de me secourir .Le pire était l’écho des cris de souffrance qui m’atteignaient,la plus grande douleur était de savoir que je n’étais pas seul dans cette chute.
La chute était toujours horrible, mais l’atterrissage était infernal. Le choc brisait mes os sans me tuer, la froideur du sol me figeait le cœur sans l’arrêter, et la mort de l’espoir me tourmentait. Pendant la chute, je gardais malgré toutes les douleurs, l’espoir de trouver le salut au bout de la souffrance, mais au moment de l’atterrissage, je n’avais plus aucun espoir. Le froid faisait toujours plus mal que la chaleur. Je restais alors, là, sur le sol glacé, les yeux fermés, plongé dans la réception de mes douleurs, et je n’avais toujours pas la force d’ouvrir les yeux et de regarder …..
Des années passaient, et je restais toujours là meurtri, aveugle. Et soudainement, je sentais mes yeux qui s’ouvraient et j’apercevais un paradis qui m’entourait de tous les cotés ,et elle était là ,nue de tout ce qui cachait la tentation de son corps .Courbée ,me caressant les cheveux ,me murmurant des mots d’amour et d’espoir,alors je rassemblais les morceaux d’espoir brisé qui flottaient dans moi,et me redressait,mais mon cadavre m’en empêchait…Alors elle me portait jusqu'à son lit ,ou je reprenais mes forces pendant qu’elle me couvrait jours et nuit avec sa tendresse et son besoin de moi,me sentir nécessaire m’était un remède . Un matin je me levais ,et elle n’était plus là , je ne m’inquiétais pas beaucoup ,elle était peut être partie acheter du pain et du thym frais ….Jusqu’au dixième jour de son absence,ou l’angoisse commençait a m’envahir,et je commençais a marteler les murs de la chambre,un jour plus tard je me rendais compte qu’il n’y avait aucune fenêtre dans sa chambre, alors je préparais un café et allumais une cigarette,deux,cinq,dix,cent………..Douze jours,un an ,cinq …. Elle ne revenait pas...

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Comments

Comment J'y ai cru à un passage mais tu ne parles certainement pas de moi, ni de notre ancienne histoire !! J'avoue que ça m'a tellement touché, ça ma rappelé le jour où tu es parti .. sans dire un mot ... tu étais là, je parlais, tu ne m'écoutais pas, tu essuyais juste mes larmes sans effacer ma douleur... Je le sais , je passerais toute ma vie à recoller les morceaux d'un amour brisé.. tu étais toute ma vie , toute mon envie... "chem3a" fond toujours , elle brûlera aussi longtemps qu'on vivra ..

Sun Sep 10, 2006 9:31 am MST by Elle ..

Comment je suis entrain de pleurer.

Sat Aug 26, 2006 7:39 pm MST by ciel

Comment J'adore!!!! Tout simplement...

Fri Apr 14, 2006 10:56 am MST by Nidhal

Comment On ecrira un bouquin ensembleee ...

Sun Apr 2, 2006 4:58 am MST by Khalid

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